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Iran - Partie 01

Du 05 au 12 Octobre

Dunes de Farahzaad

Nous entrons en Iran avec une météo capricieuse. Nous n'avons plus la neige mais la pluie est là et les températures sont basses (4°C).

Nous suivons les Moemoea jusqu'au village de Quchan. Nous stoppons en plein centre ville pour trouver une boutique de téléphonie.

On déambule dans les rues et nous croisons nos premières femmes en djelaba. Le contraste est saisissant. Sylviane et Murielle se sentent un peu transparentes depuis la frontière.

Nous demandons à plusieurs commerçants l'adresse d'un vendeur Irancell.

Ce sera finalement un passant qui nous emmènera directement dans son véhicule jusqu'à la boutique la plus proche à 200 mètres !

Arrivés dans la boutique, les hommes se mettent d'accord pour l'achat de cartes SIM (prise d'empreinte et des passeports), pendant que les femmes doivent s'asseoir sur une chaise !

Nous poursuivons sur 30 kilomètres après la sortie de la ville, la nuit ne tarde pas a tomber (18h) et la circulation devient dangereuse.

On prend la première piste qui se présente et nous plantons le bivouac au milieu de terres labourées.

Nous ne traînons pas et filons nous cacher sous notre couette pour enfin se reposer après ces derniers jours de course.

 

Matin frisquet (3°C dehors/10°C dedans), nous prenons la route en direction de la ville de Sabzevar. On y fera une halte devant un ensemble de petits commerces pour acheter du ravitaillement.

Pas de grand supermarché içi, que des petites échoppes vendant toutes plus ou moins la même chose mais sans aucun tarif affiché.

Nous prenons des biscuits, des œufs (au poids) et des tomates et un gros pot de yaourt nature.

On part ensuite à la recherche d'une boulangerie au centre ville. Nous en dégotons une et achetons une douzaine de pains au lait de la taille d'une demie baguette (pour les petits déjeuners).

On est paré pour reprendre la route AH1. C'est au bout de 220km qu'on emprunte une piste pour s'arrêter pour la nuit.

Nous fêtons autour d'un apéro jus de fruits (alcool interdit en Iran) nos retrouvailles après nos péripéties.

 

Réveil de bonne heure pour attaquer une longue journée de route.

On essaye de rejoindre les dunes de sables de Farahzaad à 400 kilomètres. La route est bonne jusqu'à Beyarjmand puis se transforme en piste sur 60km mais en parfait état.

C'est un vrai plaisir de traverser de nouveau de grands paysages semi désertiques. Après avoir rejoint le goudron, nous franchissons quelques reliefs avant d'attaquer 250km de plaine désertique sans charme.

Nous roulons bien et c'est vers 13h30 que l'on s'arrête manger à une cascade aménagée au milieu de nulle part. L'endroit semble abandonné et est mal entretenu mais permet de se rafraîchir les pieds et les pattes.

On termine les 20 kilomètres qui nous séparent de Jandaq. Cette ville nous permet de refaire du diesel (à 14 centimes le litre on n'hésite pas trop à remplir) et le plein d'eau.

Nous retrouvons à nouveau de la piste pour rejoindre Amirabad. Farahzaad et ses dunes nous tendent les bras, on y parvient vers 16h30.

On prend le temps de repérer un passage dans le sable et de dégonfler les pneus. Laurent tente sa chance en premier, il franchit la dune du premier coup. Ce sera plus long pour nous...

Après une première tentative trop lente, la deuxième sera la bonne et nous permettra de nous garer entre deux bancs de sable tous ensemble pour la nuit.

On profite vite des derniers rayons de soleil pour parcourir les dunes et admirer son coucher.

La soirée sera occupée à rattraper le retard de rédaction du blog ainsi qu'à trier nos photos.

 

Oasis de Garmet

Encore une bonne nuit de sommeil puis on profite tranquillement de la matinée pour se balader dans les dunes, faire des photos et se relaxer.

On franchit le banc de sable vers 12h et après une séance de regonflage nous souhaitons bonne route à Laurent, Murielle et Copain (leur mascotte).

Nous prenons donc la route en direction de Yadz en chemin nous bifurquons vers l'oasis de Garmeh.

 

On traverse la palmeraie avec la JSBmobile, Sylviane descendra relever quelques palmes et branches pour faciliter le passage et ainsi atteindre la source naturelle.

Nous nous garons au dessus de celle ci pour profiter de la vue sur la palmeraie. L'eau est fraîche et propre. On y voit de nombreux poissons. Nous nous baladons ensuite à pied parmi les palmiers et les murs de pisé.

Ce sera l'occasion de rencontrer des locaux en plein ramassage de dattes. En nous apercevant, ils s'empressent de nous en offrir quelques unes pour une succulente dégustation.

Les journées sont de plus en plus courtes, dès 17h30, nous regagnons la JSBmobile pour une soirée visionnage de nos petites videos et organisation de notre circuit dans le pays.

Un chien noir tout gentil vient courtiser Jenga. Ils sont drôles : truffe contre truffe chacun d'un coté de la vitre en remuant la queue. Son Romeo passera la nuit au pied de notre véhicule.

 

Au matin, nous refaisons un tour dans la palmeraie toujours avec Romeo à nos baskets. On part ensuite en direction de Yazd. En chemin, nous nous arrêtons dans le village de Bayazeh pour se balader dans la vieille ville.

Les ruelles sont désertes mais nous finissons par trouver la boulangerie : une simple porte de garage en acier avec une table devant pour laisser refroidir les galettes.

Nous voulons une galette et demandons le prix mais le monsieur qui étale les pains ne veut pas de notre argent, on insiste comme c'est l'usage mais il refuse toujours.

Le boulanger passe alors la tête dehors, nous aperçoit et discute en iranien: bilan on se voit offrir une deuxième galette.

On les remercie chaleureusement, on immortalise cet échange par une petite photo et on retourne à la JSBmobile.

Nous reprenons la route. Vers l'heure du déjeuner, on aperçoit au loin un fort et un caravansérail. On s'échappe du goudron pour découvrir ces trésors.

Le caravansérail est plutôt en bon état, on en fait le tour. Le seul habitant aperçu du coin sera un gros lézard de 40cm.

On casse la croûte puis nous nous dirigeons vers les ruines du fort. On inspecte chaque salle en essayant de comprendre leur ancien usage.

La vue depuis la tour est sympa.

Après cette petite excursion, on poursuit notre itinéraire. Arrivé dans les abords de la ville de Yazd, on coupe à travers un chantier pour atteindre une piste.

Celle ci nous permet d'atteindre une colline où nous resterons bivouaquer avec une bonne couverture 4G pour mettre le blog à jour (on avait un peu de retard).

 

Visite de Yazd et ses environs

Le lendemain est consacré à la visite de la vieille ville de Yazd. On y arrive vers 10 heures et partons à pied avec Jenga explorer le labyrinthe de ruelles bordées de murs en pisé.

Les sites à voir sont relativement bien indiqués et nous admirons successivement la maison Kahn-e Lari, la prison d'Alexandre, la tombe des 12 Imams, les réservoirs d'eau, la vue sur les toits et leur tours à vents ainsi que la mosquée Masjed-e Jameh.

On ressort du vieux quartier en passant par le bazar couvert.

Nous allons jusqu'au Amir Chakhmaq Complex avant de faire demi tour. Sur le chemin nous stoppons chez le boulanger, le maraîcher et dans un petit supermarché pour ravitailler.

 

Notre balade aura été agrémentée de beaucoup de regards à l'attention de Jenga. On savait que les chiens étaient considérés comme impurs dans l'islam et qu'emmener notre compagnon en Iran nous fermerait des portes.

Mais au cours de cette balade, beaucoup d'Iraniens sont venus nous voir et ont demandé à caresser Jenga (un a même voulu faire la photo en tenant la laisse!). On a aussi eu des réactions de peur, voir de panique (cris, changement de trottoir,...)

On espère que la suite du voyage sera toujours aussi tolérante avec notre fidèle chienne.

 

Nous ressortons de la ville vers 15h30 et on file vite pour nous éloigner avant la tombée de la nuit (içi à 18 heures il fait nuit noire). On trouve une petite piste en montagne qui nous conviendra parfaitement.

 

Notre prochaine grande étape est le site de Persepolis mais pour y parvenir nous souhaitons prendre les petites routes plutôt que faire une journée de voie rapide.

C'est ainsi que nous partons vers le village de Bavanat. La route est en très bon état et les paysages sont changeants. De jolies vallées cultivées succèdent à quelques reliefs.

Après une petite pause au pied d'un massif, nous arrivons au petit village de Bazm. Le lonely nous promettait un village de nomades mais en arrivant nous ne trouvons qu'un rassemblement de maisons récentes en briques autour d'un ancien caravansérail en ruine et à l'abandon.

L'ambiance y est même pesante, on ne s'attarde donc pas et nous poursuivons à travers la vallée pour nous trouver un bivouac sauvage loin de tout avec une belle vue sur les massifs montagneux du coin.

 

 

Lac salé de Tashk

Après une bonne nuit de repos, nous poursuivons notre boucle. On ravitaille en gazole en cours de matinée, puis c'est un arrêt chez le boulanger.

C'est toujours la surprise sur ce qu'on y trouve, en effet chaque boulangerie ne propose qu'un seul type de pain jusqu'à présent et içi ce n'est malheureusement pas celui qu'on cherche.

Nous poursuivons jusqu'au village de Hashen Abade pour enfin trouver nos pains galettes.

On prend ensuite la direction du lac Tashk.

La route traverse tout d'abord des reliefs arborés. Comme nous n'avions pas vu d'arbres depuis un bon moment, nous stoppons pour la photo. On pense que ceux sont des pistachiers (confirmé par google).

Nous poursuivons jusqu'à apercevoir le lac enfin ce qu'il en reste : une grande étendue désertique blanchâtre.

La route passe juste à son bord et nous décidons de nous y arrêter pour aller voir de plus près.

Les paysages de ce désert de sel sont superbes. Il y a une couche d'environ 3 à 5 centimètres avec des cristaux de fleurs de sel qui forment d'étranges figures géométriques sur la surface.

On remarque alors un groupe qui s'active sur la berge. On fait les curieux et c'est une famille que l'on découvre en train de ramasser du sel. Ils ont déjà rempli plusieurs gros sacs.

Nous faisons la connaissance de Ali, son fils, leurs épouses, les petits enfants ainsi que la belle famille.

Ils sont ici pour récolter environ 80 kg de sel qui sera réparti dans 4 familles et assurera la consommation annuelle.

Ils nous proposent alors de venir partager un thé avec eux.

voilà comment on se retrouve à les aider à porter les sacs jusqu'à leur voiture puis à les suivre sur quelques kilomètres pour atteindre un charmant parc.

On s'y installe tous ensemble à l'ombre des arbres.

Nous partageons et échangeons pendant deux heures autour de thé et de biscuits.

On se quitte après la visite de la JSBmobile. Nous reprenons la route pour approcher Persépolis. On se dégote un bivouac sur une hauteur à 30km de notre visite du lendemain.

 

Turkménistan en 2 jours

Iran - Partie 02 


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Commentaires: 5
  • #1

    Laurent (vendredi, 13 octobre 2017 12:39)

    Toujours aussi dépaysant.
    Vous communiquez en anglais avec les locaux?

  • #2

    Lili (vendredi, 13 octobre 2017 13:18)

    Coucou je vous suis depuis peu , vous avez le même chien que ma mère ..... c'est beau ses paysages ....moins beau leur magasins de vetements ....lolllll........
    J'attends la suite ....
    Bonne continuation
    Lili

  • #3

    Brigitte Hervé (vendredi, 13 octobre 2017 22:52)

    Superbe, on en redemande. Après les tracasseries de l'Ousbekistan vous devez apprécier l'accueil et l'hospitalité des Iraniens. Les paysages sont grandioses et variés, et vous sortez des sentiers battus. Bonne continuation. Bises.

  • #4

    VIDAL (samedi, 14 octobre 2017 10:11)

    Comme d'habitude, nous attendons avec impatience vos messages et photos. Comment se passe la vie à bord de votre JSB pour nous c'était "le camion" un peu moins poétique. Confort ! L'espace est réduit mais tout est pensé et nous étions super bien à l'intérieur. Toujours un peu de nostalgie mais heureux qu'il vous conduise dans ce beau périple. A bientôt pour de nouvelles aventures et prenez bien soin de vous.
    Nous vous embrassons

  • #5

    Jsbmobile (lundi, 16 octobre 2017 20:06)

    Nous communiquons avec les locaux en anglais ou par des gestes et des mimes, c'est parfois assez drôle !