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Turquie - Partie 02

Du 05 au 12 Novembre

Sur les routes entre Konya et Denizli

 

Réveil sous une pluie fine pour commencer la journée. Nous quittons notre bivouac pour aller découvrir le village d'Egirdir.

Ce petit village se trouve sur les berges d'un lac. On y trouve une citadelle en ruine, une mosquée et également un petit port de pêche. Les étales de poissons sont d'ailleurs bien fournis.

Nous promenons dans le vieux village pour nous dégourdir les pieds. La pluie a cessé pour le moment mais un fort vent nous glace les os.

La balade terminée, nous profitons de la couverture 3G pour mettre à jour le blog.

Nous reprenons ensuite la route pour atteindre la vallée suivante et le lac Burdur. On y trouvera une piste pour nous éloigner de l'axe principal bruyant et profiter ainsi d'une bonne nuit au calme.

 

Le soleil pointe le nez de bon matin et disperse les nuages. Les températures sont en hausse (7°C dehors/14°C dedans), c'est l'occasion de faire une lessive. Nous laissons tout ça sécher le temps d'une promenade vers les rives du lac.

Nous repartons de ce coin tranquille par de petits axes à travers les collines et bourgades avoisinantes.

On traverse des villages ruraux aux maisonnettes défraîchies mais colorées. Les habitants nous saluent en passant (certainement pas beaucoup de touristes dans ce coin là).

 

Au détour d'un virage nous stoppons afin de profiter de la vue dégagée le temps d'un repas.

Nous ne sommes pas encore garés que Sylviane voit arriver une petite boule de poil rousse. En un rien de temps, elle se retrouve avec un petit chiot les quatre pattes en l'air à faire des mamours.

C'est une chienne âgée de 3 ou 4 mois (d'après nos estimations) un peu maigre mais qui semble en bonne santé.

Jenga, chose assez rare, ne la chasse pas et nous laisse la caresser.

Cette petite bête restant désespérément seule à nous faire languir devant la porte, nous décidons finalement de l'embarquer avec nous plutôt que de l'abandonner ici.

Ce sera une adoption provisoire, car un ami (contacté avant de décider de l'emmener) la récupérera par la suite.

Après un toilettage rapide et un soin antipuce, nous voilà repartis à 4 dans la JSBmobile.

Au fait son nom c'est Indy !

 

Nous stoppons une heure plus tard dans un champs pour passer une fin d'après midi à jouer avec nos petits monstres.

 

Denizli et compagnie...

Début de journée cool, on se prélasse et on apprécie le beau soleil jusqu'à 10 heures avant de démarrer pour atteindre Denizli.

 

On discute pas mal de nos différentes possibilités et des contraintes à surmonter pour pouvoir passer Indy à la frontière.

Pour maximiser nos chances de passage, nous décidons d'aller demander des informations chez un vétérinaire de la ville.

On trouve facilement celui repéré sur internet. On explique la situation au jeune vétérinaire Hekim Tolga et à son ami Kahraman qui fait l'interprète.

Comme nous le pensions, il faut pucer Indy et lui faire des vaccins (immuno et rage), ainsi qu'un titrage antirabique mais pour celui ci il faut un délai de trois semaines minimum.

On ne peut attendre si longtemps, après concertation avec son futur maître via messenger, on fait tout le reste en gardant l'espoir qu'on nous laisse entrer en Europe sans nous demander son titrage (celui de Jenga ne nous a jamais été demandé).

Après examen, Indy est en bonne santé mais trop faible (c'est un petit sac d'os) pour recevoir le vaccin d'immuno. A nous de lui refaire prendre des forces et de retourner chez un vétérinaire dans une semaine.

Hekim nous donnera une adresse d'un ami véto à Izmir.

Indy est quasi en règle et possède maintenant un passeport. On complète nos dépenses avec l'achat d'un collier.

 

Nous parcourrons les rues encombrées avec en plus pas mal de travaux par endroit. C'est une grosse ville (1 millions d'hab.) en chemin, nous apercevons un garage affilié Land Rover.

On y fait un saut pour voir s'ils ont nos pièces. Encore une fois, pas de stock içi et un délai de plus de 15jours.

On continue notre route et c'est dans un magasin "Otokar" que l'on stoppe.

Cette société de vente de bus entretient également les véhicules gouvernementaux dont une flotte de Defender (merci au forum casatrotter pour l'info)

Nous demandons pour nos réparations et un des employés nous guide avec sa voiture jusqu'aux ateliers situés à environs 10 km.

On recommence nos explications et cette fois ci le délai n'est plus que de deux jours ! Chouette on va pouvoir fiabiliser la JSBmobile en remettant des pièces neuves.

Nous ressortons du garage vers 18 heures et on se dépêche de trouver un bivouac sur la route de Pamukkale entre des vergers de grenadiers et des champs de coton.

Après cette journée en ville, on apprécie la soirée au calme.

 

Au matin, la rosée à rendu notre piste et les vergers boueux. Les traces de pattes pleines de boue nous ferait presque regretter les bivouacs sur le bitume...

Indy très fière de son passeport arrosera ça à sa façon...

Le dressage et les réprimandes ont vite commencé, tout n'est pas rose pour vivre dans la JSBmobile.

Jenga la tolère plutôt bien et on essaye de bien définir les affaires de chacune (coussin, gamelle, jouet).

Après l'activité ménage, nous étudions notre parcours pour sortir de Turquie après nos réparations.

Notre première idée était de traverser vers l'île de Chios puis de reprendre un autre bateau pour Athènes mais la météo et ses caprices, nous font revoir nos plans.

Une sortie par le nord en évitant Istanbul nous semble maintenant le mieux. Quitte à avoir de la pluie, autant rouler que de tourner en rond sur une île.

La matinée passe presque entièrement à étudier les possibilités.

Pour le programme du jour c'est plus simple et très léger : juste un petit tour à Pamukkale et sa forteresse de nuages que l'on a déjà parcouru en 2014.

Nous stoppons juste devant le site et apprécions la vue depuis le parc en contrebas.

Indy découvre les joies de la promenade en laisse et Jenga essaye de montrer l'exemple mais ne se rappelle plus vraiment des règles... Marcher au pied ??? ça veut dire quoi ???

 

On profite du lieu tranquillement puis après le repas nous retraversons la bourgade pour ensuite monter sur les collines environnantes.

Nous y faisons une petite marche pour dégourdir tout le monde avant de reprendre la voiture sur quelques kilomètres. On atteint ainsi un bivouac avec une vue dégagée.

 

 

 

Encore une journée à passer dans les environs de Denizli.

Rien de précis au programme, ce sera donc farniente ce matin, agrémenté de jeux en extérieur pour distraire la gente canine.

On traverse ensuite la ville en empruntant un de ses principaux boulevards jusqu'au point de vue de Sahin Tepesi qui domine la ville et la vallée.

Nous y recevrons un sms du garage pour nous prévenir que nos pièces seront disponibles en fin d'après midi.

Pour patienter jusque là nous repassons en ville et stoppons prêt d'un espace vert propre et dégagé. L'endroit est désert, nous sortons les liseuses et les jouets du chien.

Malheureusement notre tranquillité sera vite troublée par l'arrivée d'un groupe de jeunes garçons. Tous âgés de 11 ans, ils seront d'abord gentils et curieux avant de devenir insistants et désobligeants et presque blessants pour Indy que l'un d'eux a lancé en l'air !

On récupérera vite nos affaires afin de quitter rapidement le lieu après s'être fâché et avoir chassé les plus téméraires qui montaient sur l'arrière de la JSB.

La mentalité des enfants en Turquie nous paraît pas très orthodoxe...

 

Nous arrivons plus tôt que prévu au garage mais nos pièces étant déjà là, on s'y met tout de suite.

On change donc nos deux mains meneuses arrières ainsi que l'axe endommagé (on conserve les pièces bricolées en souvenir d'Iran).

Le chef d'atelier viendra superviser le montage. Après avoir posé tous ensemble pour la photo souvenir autour d'un thé nous repartons d'Otokar Service en fin de journée.

L'équipe du garage a été formidable et très professionnelle (ils ont une très bonne connaissance du Defender) le neveu du boss nous aura grandement aidé en faisant l'interprète en direct ou par téléphone avec les mécaniciens.

Merci à toute l'équipe pour votre aide.

Comme nous ressortons un peu tardivement nous retournons sur les pistes au dessus de Pamukale pour y passer une seconde nuit paisible.

 

Nord de la côte égéenne

On se lève pas trop tard pour enfin quitter la ville et partir en direction de la côte mais un peu trop tout de même pour Indy qui n'est pas encore propre...

Nous empruntons comme d'habitude les chemins de traverse plutôt que les autoroutes.

On traverse ainsi pas mal de petits villages. Ceux ci ont tous en leur centre une mosquée et son minaret (ça c'est obligatoire ici) mais également un troquet juste à côté où les hommes sirotent le thé en discutant.

Aucune femme visible en terrasse, elles doivent travailler elles :-) .

Nous parcourrons 170 kilomètres avant de nous arrêter près du village d'Aydin où nous irons nous perdre au milieu des champs de coton et de maïs pour la nuit.

 

Après un bon petit déjeuner et une séance de ménage (sol boueux avec l'humidité), nous regagnons la route pour aller jusqu'à Kusadazi. Cette ville côtière accueille en temps normal des ferrys de touristes mais aucun en cette saison. On est samedi, les ruelles sont animées par les Turques qui sortent promener et pécher.

Nous visitons le fort de l'île aux pigeons (Güvercin Ada) tous ensemble.

A l'intérieur, les espaces verts et les sentiers sont entièrement aménagés et très plaisants à parcourir. On a en plus une vue permanente sur la mer méditerranée.

On retrouve la JSBmobile pour la pause déjeuner avant de partir explorer le centre ville à la recherche d'une sucrerie.

Nous visitons le caravansérail puis nous empruntons la promenade sur le front de mer. On finit par s'enfoncer dans les ruelles pour trouver un vendeur ambulant de viennoiseries.

Nous revenons déguster nos petits pains au sésame en contemplant la belle bleue. On ré-embarque dans notre maison à roulettes pour remonter la côte vers le nord.

On découvre en chemin de belles vues mais surtout l'urbanisation galopante de la région avec des ensembles monstrueux de logements individuels.

La plupart des maisons finies semblent être à la vente alors pourquoi une telle folie de construction ?

Les coins sauvages sur cette partie de la côte n'existent plus. Après une heure de recherche, nous trouvons un accès à la mer nous permettant de bivouaquer les pieds au bord du sable dans une zone résidentielle.

 

Nous avions oublié ce que sous-entendait passer un samedi soir près de la civilisation.

Ça n'a pas loupé, nous avons eu droit à la musique et aux brailleries de jeunes jusque tard dans la nuit (on était comme ça avant?? non pas possible...).

Le réveil au calme avec le bruit des vagues rattrape un peu.

On se fait une courte promenade avant de reprendre la route à destination de Cesme.

En chemin, nous ravitaillons les placards et le réservoir.

Nous arrivons en fin de matinée aux abords du port. On part à pied découvrir les rues commerçantes et le château.

Celui ci étant fermé aux animaux, on en fera seulement le tour pour pouvoir profiter de la vue depuis la porte Sud.

La ville est très tournée vers le tourisme, on a presque l'impression par moment d'être déjà revenu sur la côte d'azur.

Nous la quittons pour prendre les petites routes sinueuses de la côte nord de la péninsule. La zone est moins construite et donc plus à notre gout : sauvage.

On s'arrête encore une fois proche de la mer mais complètement isolé pour passer une nuit calme.

 

Indy en images

Et voici les photos précédemment oubliées...


Réponse au jeux

Bravo à ceux qui ont identifié des coings !

Pour nous c'était loin d'être évident vu la taille et le poids des fruits (12cm, 500gr)

On tâchera de faire plus dur la prochaine fois.

Turquie - Partie 01

Turquie - Partie 03 


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Commentaires: 4
  • #1

    VIDAL (lundi, 13 novembre 2017)

    N'avons pu répondre aux derniers postes pour cause de décès familial, mais avons tout de même visionné.
    Bonne continuation et à bientôt peut-être.
    Prenez bien soin de vous.

  • #2

    lili (lundi, 13 novembre 2017 19:38)

    Coucou
    J'avais vu juste , normal fille de paysan ...lolllll
    Bonne continuation .Bises
    Lili

  • #3

    brunoit et nessa (lundi, 13 novembre 2017)

    coucou sulviane benoit et jenga !
    comme y avait eu plein de posts sur la turquie 1 (sans doute l enigme des coings) j ai préféré posté ici ! j ai adoré les passages où vous vous plaignez de retrouver la "civilisation" le monde , les endroits trop frequentés pas de doute vous avez encore plus pris goût a la liberté de faire son bivouac en pleine nature hostile ou pas , le retour sur la côte d'Azur va faire mal ! lol ! et désolé mais oui on a fait du bruit le samedi soir sur la plage du Monaco ou ailleurs , il faut bien que jeunesse se fasse ! au fait Ben tu vois que les cours de Clement ça peut servir (as you can see ... thanks to the forklift truck...) portez vous bien et continuez de kiffer la vie a bord de la JSB ! tschuss !

  • #4

    Jc chris (vendredi, 17 novembre 2017 21:27)

    Cette petite chienne est vraiment très belle je pense que son futur maître doit avoir hâte de la récupérer....