Toujours sur les hauteurs de Bichkek, nous partons en randonnée jusqu'au sommet le plus proche et admirons la vue dégagée sur les sommets et les plaines environnantes.

On aperçoit quelques chameaux perdus içi au milieu des champs.

De retour à la voiture nous remontons jusqu'à Osh que nous traversons pour ensuite emprunter la route qui file plein sud en direction de la frontière Tadjik : la Pamir highway.

Nous n'allons pas visiter le Tadjikistan (nous ne voulons pas passer l'hiver en Iran et il nous aurait fallu encore un visa et un permis de circuler pour ce pays) mais nous désirons admirer les sommets enneigés visibles depuis la vallée d'Alaï.

La route commence donc par gravir un premier col à 2388m (Chirchik Pass) une fois redescendu on suit une longue vallée bordée de superbes reliefs.

Les couleurs sont splendides. On en prend plein les yeux.

Nos appareils photos crépitent mais ne rendent pas justice à ce que l'on observe.

Arrive le passage au col de Taldyk à 3615m, la route est toujours en très bon état et monte graduellement ce qui permet à notre JSBmobile de ne pas peiner à la tâche. Nous passons içi notre plus haut col du voyage.

On file vers la vallée en passant tout d'abord à Sary Tach (3100m) puis nous bifurquons à l'Ouest sur 35km.

La vallée est traversée par une route bien entretenue, toute rectiligne qui permet d'admirer le panorama grandiose qui s'offre à nous.

Malgré la présence de nuages qui nous masquent les plus hauts sommets, on se sent tout petit au pied de ces montagnes...

Nous rejoignons le village de Sary Moghul (3000m) où la vue sur le pic Lénine (7134m) est la meilleure d'après notre guide papier.

Ce ne sera pas pour ce soir mais on reste bivouaquer dans la vallée avec l'espoir que tout sera dégagé demain matin.

On se dégote un petit coin dans une prairie pour la nuit non loin de la rivière et face aux massifs.

Les habitants du coin sont occupés à faucher les champs et à récolter le foin en prévision de l'hiver mais ne manquent pas l'occasion de nous saluer au passage.

On passe une soirée à croiser les doigts pour la météo et à admirer un nombre indéfinissable d'étoiles.

Au réveil, en ouvrant les stores quel plaisir de voir un grand ciel bleu !

On se précipite dehors pour immortaliser ça sur photo et ça nous fait presque oublier les températures hivernales : 1°C dehors et 9°c dans la JSBmobile.

On fait un peu yo-yo en ce moment avec les températures et les altitudes, un jour on meurt de chaud et le lendemain les doudounes sont de sorties.

Mais bon, on ne va pas se plaindre quand même !

On petit déjeune en admirant le panorama puis on se décide à retourner dans des contrées plus chaudes en refaisant la route en sens inverse.

Nous re-franchissons donc les 2 cols puis contournons Osh pour rejoindre la route de Jalal-Abad.

On y arrivera dans l'après midi pour y ravitailler et faire le plein avant de partir par les pistes en direction du lac Son-Kul.

Nous bivouaquons encore une fois dans un terrain en jachère sur une hauteur.

Le programme du jour est simple rejoindre Kazarman par la route estivale soit près de 100km de pistes. La piste est en bon état sans tôle ondulée, on file à une moyenne de 40km/h.

En chemin, un col à 2979m (Kaldamo Pass) nécessitera pas mal de lacets pour atteindre (1000m de dénivelé) son sommet avec des vues sur l'apic impressionantes.

Une fois franchi, on redescend d'autant pour atteindre en fin de matinée Kazarman.

Nous décidons de poursuivre sur notre lancer et on parcourt encore 60 kilomètres sur une portion un peu moins bonne.

Le temps se dégradant (averses et orage), nous stoppons à 15 heures au milieu d'un grand terrain pour laisser à la nuit le temps de dégager le ciel.

Au lendemain comme prévu, un grand ciel bleu a fait son retour. On se relance sur les pistes jusqu'à atteindre le village de Kiek-Dzhar après un col à 2750m et de nombreux lacets pour redescendre.

Nous profitons de traverser ce village pour refaire le plein d'eau à l'une des pompes de la ville. Notre arrêt sera comme souvent l'occasion de faire la connaissance de quelques locaux.

Après discussions, photos et le plein fait on repart. Nous rejoignons ensuite le village de Ak-Tal où nous bifurquons plein nord vers le lac Son-Kul.

La piste s'enfonce tout d'abord dans une vallée boisée de pins et très encaissée. On arrive ainsi à une altitude de 2500m mais subitement ça se corse : sur les 3 kilomètres suivants nous devons atteindre le col à 3346m.

Cette voie s'appelle la route des 33 lacets et on comprend pourquoi ! 

Nous enchaînons les virages sur le chemin en assez mauvais état jusqu'à atteindre le point culminant. De là haut, une belle vue sur la vallée nous récompense ainsi qu'un petit aperçu du lac d'altitude au loin.

On progresse plus vite, une fois dans les grands paturages.

Les plaines sont parsemées de troupeaux (chevaux, moutons et vaches) et de yourtes pour les bergers.

L'odeur de bêtes y est très présente... On se rapproche du lac, jusqu'à apercevoir les camps de yourtes à touristes sur sa rive sud.

On décide de ne pas s'approcher davantage. On gagne une hauteur pour aprécier la vue sur le plan d'eau avec comme arrière plan les montagnes du nord.

Notre campement établi, nous parcourons les environs à pied. On remarque alors que l'on piétine allègrement des champs d'Edelweiss.

On se permet d'en cueillir quelques unes pour les faire sécher.

Au matin (4°C dehors/11°C dedans) nous partons encore par la piste pour 80 kilomètres.

Le trajet est agrémenté d'un col à 3440m avant de retrouver l'asphalte et des températures plus clémentes (24°C à 2000m).

Ce tronçon étant beaucoup plus touristique, il est donc plus emprunté et son état s'en fait ressentir. 

Une fois le goudron rejoint, nous le suivons jusqu'à Kochkor où nous ravitaillons en gazole (la JSBmobile commencait à avoir soif) et faisons quelques achats au bazar.

Ayant repéré une randonnée vers un lac dans les environs, nous empruntons la piste qui y mène sur 5km pour se trouver un petit coin avec vue pour s'endormir.

Après un bon petit déjeuner pour prendre des forces, nous nous lançons pour une marche de 24km sous un grand soleil.

L'ascension jusqu'au lac Köl-Ukök ("coffre au trésor") à 3100m se fait par une grande vallée où l'on trouve 2 camps de yourtes et de très nombreux troupeaux (pour la plus grande joie de Jenga).

On y parvient en 3h30, un peu éreinté par la montée de 1000m. Nous déjeunons avec vue sur le lac qui est d'un bleu turquoise magnifique avec les monts enneigés en arrière plan.

Après s'être requinqués, on se retourne par le même chemin jusqu'à la JSBmobile.

Nous profitons d'être rentrés pas trop tard pour faire la lessive et se reposer un peu.

Nous reprenons la route pour rejoindre les abords de Bichkek à 210 kilomètres. Les routes sont très belles et on y circule bien.

Peut être même trop bien puisqu'on aura droit à 2 arrestations par la police sur ce seul trajet sans en avoir eu jusqu'à présent.

Le premier nous coûtera 100 sums après négociation (débuté à 20$) pour un oubli de feu de route dans la vallée de Tchou (limité à 60km/h pour une 2x2 voies).

Les flics y arrêtent par vague tous les automobilistes, si certains ont des passes droits et repartent prestement sans payer, pour nous il faudra argumenter et pas se laisser faire par les flics et leur "tourists many money"...

Le second sera plus cordial et nous conseillera même sur la route à suivre sans réclamer d'amende abusive pour se rendre à la tour de Burana.

Nous y arrivons vers 12h30. On s'installe pour manger avant d'aller visiter le site.

La tour haute de 34m est en brique, on peut y monter pour la vue sur la plaine environnante. Le reste de l'enceinte comprend un musée et des balbals (totem en pierre).

Nous poursuivons ensuite jusqu'au sud de Bichkek pour être tôt demain à l'ouverture du consulat Turkmène.