Après une bonne nuit de sommeil, nous discutons un peu avec le couple suisse qui voyage comme nous (un pick-up équipé d'une cellule) en attendant notre livraison de gazole.

Notre chauffeur de taxi-pompiste arrive enfin et nous sort de sa voiture un jerrican et 3 bouteilles de 10l (d'eau minérale) remplis de carburant.

On utilise un entonnoir et en avant pour le plein le plus original du voyage.

Les 50 litres rentreront sans problème, on espère en trouver à Ourgench notre prochaine étape a plus de 450km.

Mais pour le moment, c'est la visite de la ville de Boukhara qui va nous occuper la journée.

On part donc à pied avec Jenga en laisse à travers la vieille ville pour découvrir tranquillement les monuments.

On arrive tout d'abord au bassin Liab-i-Haouz bordé de platanes et d'étalages de souvenirs. Le lieu reste reposant.

Nous admirons la Madrasa Nadir Divanbegi puis partons vers l'Est pour trouver dans un dédale de ruelles le Tchar Minar et ses quatre minarets décoratifs.

Nous passons ensuite à travers le bazar couvert de Taki-Sarrafon puis dans les ruelles attenantes afin d'arriver au pied de la cité royale Ark. On se contente des extérieurs avant de traverser vers la mosquée Bolo-Haouz.

Elle est superbe avec ses piliers de bois sculptés et ses faïences sur son fronton.

Nous retournons vers le centre historique pour découvrir le minaret Kalon et ses 14 bandes décoratives.

On jette un œil dans la mosquée du même nom attenante et à la Madrasa toujours en activité de Mir-i-Arab qui lui fait face.

On traverse ensuite les bazars couverts tout proche qui ne sont constitués que de boutiques à souvenirs.

Pas mal de travaux sont en cours dans le centre ville pour refaire les dallages ou restaurer des Madrasas.

Malheureusement l'ancien marché Shahriston (le seul encore authentique d'après notre guide) a été entièrement rasé pour laisser place en 2018 à des boutiques...

Il était grand temps de venir à Boukhara avant qu'elle ne se transforme comme Samarcande.

Nous rentrons à la JSBmobile pour manger et on décolle vers 15h pour aller au lac Todakol. La route est défoncée sur les derniers kilomètres.

On se dégote un coin propre (pas facile à cause des déchets...) et nous nous reposons en faisant une balade loin de l'agitation et des nombreux touristes.

Au petit matin nous retournons sur Boukhara pour un grand ravitaillement dans le centre commercial Korzinka où l'on trouve a peu près tout sans faire 4 ou 5 épiceries.

Le frigo rempli, nous repartons en direction d'Ourgench.

La route est mauvaise et pleine d'ornières sur les 75 premiers kilomètres ensuite c'est une 2x2 voies en béton et toute belle.

Les paysages sont assez monotones (plaines couvertes d'arbustes) mais laisse entrevoir quelques dunes le long du chemin.

Nous stoppons vers 17h (après 350km) en empruntant une piste sableuse pour s'éloigner de la route et se trouver un petit bivouac.

Nous reprenons l'autoroute pour atteindre Ourgench vers 11 h (les 50 derniers kilomètres de route sont dans un triste état).

On traverse la ville pour atteindre un grand bazar que l'on parcourt afin de changer des Dollars en Soums.

En ressortant, on repère un petit garage qui vend des huiles moteur. Nous trouvons notre bonheur et on profite d'avoir un peu de temps libre pour faire la vidange et le remplacement des filtres.

Il était temps après 17000 kilomètres. La porte du garage n'est pas assez haute pour la JSBmobile mais en dégonflant les pneus et sans rentrer le coffre de toit on atteint la fosse de vidange.

Le travail est accompli en 1h30 et nous revient à 370 000 soums (45$).

Super une bonne chose de faite par contre, nous n'avons à nouveau plus assez de soums !

Le garagiste propose de nous prendre 50$ et de nous rendre la monnaie en soums : une bonne alternative pour éviter de retourner au marché.

Une fois la JSB remise en forme nous partons à la rechercher de gazoil.

On parcourt la ville de long en large en s'arrêtant à toutes les pompes mais toujours la même réponse "niet dizel".

A chaque fois on nous indique un peu plus loin... Ce sera finalement à l'entrée de To'rku'l à 40km et par hazard... On s'arrête devant une laverie pour camions dans l'espoir de demander au chauffeur où ils se réapprovisionent.

Le gérant de la laverie nous annonce alors que lui en a ! Chouette et à un bon prix (4600s/L). C'est 16 heures, soulagés, on peut enfin partir vers la mer d'Aral après 2h de recherche...

On roule pas trop mal et on s'arrête 30km avant Nukus au pied d'une ancienne forteresse perchée sur une colline.

Nous profitons du soleil couchant pour aller visiter les ruines de la citadelle. On rentre ensuite se mettre à l'abri dans la voiture car le vent depuis 2 jours se lève au coucher du soleil et rafraîchit énormément.

Il cesse de souffler à 22h en laissant une température extérieure de 15°C. On ressort les pulls des placards.

Petit réveil frisquet (11°C dehors/17°C dedans) après les 42°C de la semaine dernière ça fait tout drôle. L'hiver arrive vite içi !

Nous ne démarrons pas trop tard et enchaînons les kilomètres. Les routes sont en bon état et on atteint Moynak à 15h.

La jauge étant sous la moitié, nous sortons la calculette pour vérifier que l'on aura assez de diesel pour revenir à notre laverie/station.

Ça devrait le faire à 5 litres près en comptant le réservoir additionnel... (un aller retour de 768km)

Nous profitons d'être arriver au mémorial sur la mer d'Aral pour aller déambuler parmi les épaves de bateaux laissées là pour se souvenir.

C'est alarmant de se promener sur ces étendues de sable en songeant qu'ici avant il y avait la mer (27m d'eau à cet endroit).

Nous regagnons la JSBmobile garée en haut du promontoire pour passer une soirée tranquille.

C'est malheureusement sans compter sur la météo car le vent se met à souffler très fort dès 19h et on se fait secouer dans la JSBmobile.

On déplace la voiture pour se mettre à l'abri près du phare. On y passera une bonne nuit.

La température a encore baissé (5°C) ce matin en plus du pull on met les manteaux. Pour se rassurer sur le gazole, on discute avec les chauffeurs de taxi et de bus qui amènent les touristes sur le site.

On apprend qu'à Noukous, nous pouvons trouver du carburant ça nous permettrait d'être plus serein sur la route.

Nous faisons donc le trajet de la veille à l'inverse jusqu'à Noukous. Après un ultime arrêt dans une station service, on a la confirmation que juste après le grand pont, faut passer le feu et là à gauche les maisons vendent du carburant (en venant de Moynak).

On arrive au fameux quartier et là effectivement, des personnes attendent devant leur portail et nous font signe pour s'arrêter. On demande s'ils ont du diesel et oui, il y en a. 45 litres ? Oui, oui pas de souci.

Et voilà comment on fait son plein en Ouzbékistan.

Après 5 bidons, nous reprenons la route d'Ourgench en étant plus détendu et quasi euphorique jusqu'au .... flash du radar et l'arrêt des policiers! Flashés à 73 au lieu de 70... Il faut présenter les papiers (les copies comme d'habitude) et discuter...car on a liquidé nos derniers soums en achetant notre carburant! Bref, on s'en sort par un "allez y" que nous ne nous ferons pas répéter deux fois!! On retourne à notre bivouac d'il y a 2 jours (au pied de la citadelle) pour une nuit paisible.

A notre arrivée à Ourgench, nous cherchons une banque pour changer des euros en dollars. Malheureusement pour changer ses devises il faut présenter son papier de déclaration de douane, du moins le double qu'on est censé faire lors du passage de frontière, encore fallait il le savoir...

Donc faute de papier, on se voit refuser l'opération dans plusieurs banques. On fait quelques courses dans un supermarché puis on sort de la ville en direction de Khiva.

Nous l'atteignons dans l'après midi, et on file se poser sur le parking au pied de la porte ouest de la vieille ville.

C'est en cul de sac, et seuls quelques bus en journée passent à proximité.

Nous profitons de la fin de journée pour parcourir la vielle ville à pied avec Jenga. Les allées et ruelles sont remplies d'échoppes à souvenirs et babioles.

Les Madrasas sont un petit peu les unes sur les autres et toutes transformées en musées, hôtels, ou boutiques.

Le charme du lieu se perd un peu avec tout ça mais la vue et le coucher de soleil depuis la tour de la citadelle est superbe. C'est vraiment de là-haut que l'on apprécie le mieux la ville.

Réveil sous un ciel chargé (quelques gouttes durant la nuit), on a bien fait de visiter et de prendre des photos hier. Nous retournons déambuler dans la ville et on découvre ainsi la mosquée et ses colonnes de bois, puis le bazar et le marché très vivant.

Nous partons ensuite à la découverte de la porte Nord et des remparts que l'on peut arpenter. Puis nous retournons à la JSBmobile.

On en profite pour s'enregistrer dans l'hotel Alibek (8$/pers) proche de notre stationnement de la nuit dernière. Nous allons déjeuner dans un boui-boui du marché, au menu des samsas (chaussons fourrés à la viande ou aux légumes) et des chachliks (brochettes).

La porte sud sera l'occasion d'une promenade digestive. Nous occupons l'après midi en flânant dans la ville.

Nous profitons des commodités de l’hôtel pour faire le plein d'eau et prendre de longues douches brûlantes.