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Iran - Partie 02

Du 13 au 19 Octobre

Les ruines de Persepolis

On se réveille de bonne heure pour pouvoir être sur le site de Persepolis vers 9 heures et ainsi laisser Jenga dans la voiture avant les grosses chaleurs.

En arrivant, l'entrée du parking est facturée à 100 000 rials pour les touristes (ça commence bien la double tarification touriste/locaux) on se présente au guichet pour régler les 200 000 rials/pers pour l'accès au site.

Nous parcourons la grande allée et gravissons les grands escaliers pour atteindre la terrasse.

On commence la visite par la porte des nations.

Ces vestiges Perses datent de 500 av JC. La porte, les palaces et les tombeaux sont décorés de bas reliefs et de quelques sculptures.

Il ne reste malheureusement que les soubassements, escaliers, portes et colonnes à admirer (celles ci permettent de se rendre compte de la taille de ces anciens édifices).

Alexandre Le Grand a bien fait son boulot en pillant et rasant la cité.

Nous faisons la visite en sens inverse des groupes pour éviter la cohue et apprécier le calme du lieu.

Nous finissons donc par l'Apadana ou palais des audiences de l'époque et ces superbes bas reliefs le long des escaliers d'accès.

Finir sous l'ombrière nous permet de terminer la visite sans cuire au soleil.

 

Après 2h30 de promenade dans ce lieu hors du temps, nous retournons à la JSBmobile pour nous restaurer.

On profite d'avoir une couverture 3G pour mettre en ligne nos dernières news avant de décoller en milieu d'après midi pour s'avancer en direction de Shiraz.

Comme à notre habitude, on s'arrête sur une piste à l'extérieur de la ville.

 

Visite de Shiraz

Nous entrons en ville vers 9 heures, on se trouve une place de parking juste à côté de la mosquée Emamzadeh Ali (à 500m au nord des bazars).

Notre première visite sera justement cette mosquée ouverte à tous.

On y découvre une salle de prière aux plafonds couverts de mosaïques de miroirs.

On part ensuite avec Jenga se promener dans les bazars de la vieille ville. On y est de bonne heure et on découvre avec plaisir les allées de vendeurs de tapis, épices et souvenirs.

Jenga provoque toujours autant de réactions de part sa présence mais on note plus de mécontents dans ce coin ci du pays.

Nous la ramenons à la voiture pour retourner ensuite vers les lieux de culte sans offenser personne.

On fait d'abord un crochet jusqu'à la tombe de Hafez (grand poète Iranien) l'entrée n'est pas donnée pour le touriste (200 000rials/pers. contre 30 000) le lieu invite au repos parmi ces beaux jardins mais et loin de valoir le même tarif que Persepolis.

Nous retraversons la ville pour passer devant la citadelle et ses jolies tours de briques puis reprenons les allées des bazars.

En chemin, nous passons devant l'ancien Hammam (converti en expo/vente de tapis) et la mosquée de Vakil.

Nous parvenons ensuite au grand mausolée de Shah-e-Cheragh.

Ce dernier est gratuit et si l'on passe sur la fouille, l'interdiction de prendre des photos et l'obligation de porter un tchador pour les femmes, le lieu vaut le détour.

Après cette tournée des sites de la ville, nous retrouvons notre Jenga.

On ravitaille en eau, pains et légumes (commerces et point d'eau autour de la JSB) avant de redémarrer.

Nous ressortons de la ville vers 15 heures. Notre prochaine grande étape sera Isfahan à 450km mais nous allons prendre le temps d'y aller tranquillement.

On s'est trouvé un bivouac au milieu d'une plantation d'arbres fruitiers (abricotiers, pêchers et grenadiers) le lieu est tranquille et éloigné de la route.

Vers 21h un motocycliste s'arrête à côté de nous.

On sort voir, c'est le propriétaire et il est d'accord pour nous laisser dormir sur son terrain, ouf!

 

L'hospitalité Iranienne

Le réveil vient à peine de sonner (6h45) quand nous entendons frapper à la porte. Benoît sort en vitesse, pour se retrouver nez à nez avec le proprio qui lui tend 5 épis de maïs fraîchement cueillis.

Il se présente, c'est Saeed et il parle juste quelques mots d'anglais. Il nous fait comprendre qu'il veut nous montrer ses arbres fruitiers.

On le suit après 5 minutes pour finir de s'habiller.

On arrive vers sa maison au milieu de la plantation. Il nous emmène alors cueillir de magnifiques grenades. Il y en a deux sortes (les jaunes et les rouges) on fait la dégustation des deux, c'est délicieux !

Saeed ramasse alors une cagette et se met à la remplir, on essaye de l'arrêter mais c'est peine perdue et nous voilà avec un stock de grenades pour la JSBmobile.

Jenga, elle fait connaissance avec la chienne de notre hôte et elles s'éclatent toutes les deux sur le terrain.

Saeed nous invite alors à venir chez lui, voir sa famille. On décline poliment comme c'est l'usage puis finissons par accepter.

Et nous voilà partis tous les trois dans la JSBmobile (Sylviane derrière, ça nous rappelle le transport des militaires et des flics en beaucoup plus sympa).

Nous revenons ainsi jusqu'aux abords de Persepolis dans le village de Marvdasht.

Nous y découvrons la famille Dorspid composée de Zhaled Habibi la mère, Saeed et Mohammad les deux frères et Zahra leur petite sœur, il ne manque que Saheila la plus grande mais qui est à l'université.

Ils nous invite à passer à table pour prendre le petit déjeuner traditionnel Iranien : galettes maison accompagnées soit de fromage de chèvre et de légumes frais (tomates et concombres), soit de confiture et de miel maison.

On se régale tout en racontant notre grand voyage. Mohammad et Zahra parlent très bien l'anglais et font la traduction pour le reste de la famille.

Nous discutons avec eux toutes la matinée et ils nous retiennent à midi pour manger avec eux.

Zhaled est aux fourneaux et nous mitonne un super plat à base de riz accompagné de baies et du poulet mariné avec des herbes et des frites.

On déguste tout ça avec allégresse. Nous les quittons à 14 heures, après la visite de la JSBmobile par toute la famille et quelques caresses à Jenga.

L'hospitalité Iranienne est vraiment inouïe. C'est fort de ces nouveaux souvenirs que nous reprenons la route d'Isfahan.

En chemin nous faisons une halte dans le perdu mais charmant, village de Khandezy (que les Dorspid nous ont indiqué) puis nous poursuivons jusqu'à se trouver un bivouac à flan de colline vers 17 heures.

 

Déserts de sable et de sel

Après un réveil et un petit déjeuner sans intervention extérieure, nous poursuivons notre remontée.

Les routes qu'on a choisi sont peu passantes et en très bon état. On apprécie ces petits axes plutôt qu'un trajet par voies rapides.

Les paysages dans cette partie du pays sont très arides, avec quelques reliefs à franchir. On retrouve dans chaque vallée de grandes plantations et des terres cultivées.

Nous arrivons ainsi jusqu'au village de Hasan Abad.

On prend la direction de la mine de sel par une piste. Nous ne tardons pas à découvrir avec surprise de magnifiques dunes de sable.

Le vent souffle fort cette après midi et le sable gifle la carrosserie.

Nous prenons quelques photos des dunes en plein déplacement.

On poursuit la piste qui commence à être bien ensablée par endroit.

On bifurque ensuite parmi les dunes pour essayer de se trouver un coin à l'abri et de profiter de ce cadre magnifique pour la soirée.

Nous faisons le pari que le vent va tomber et que l'on pourra ainsi parcourir cet espace demain matin.

Benoit et Jenga ne résisteront pas et partiront escalader quelques dunes au soleil couchant.

Le vent finira effectivement par tomber en cours de soirée.

 

Une bonne nuit de sommeil plus tard et avant même le petit déjeuner, nous partons explorer les dunes. Les vues sont superbes, on flash à tout va.

Après une heure les pieds dans le sable, on rentre à la JSBmobile.

Le temps de prendre des forces et de manger une grenade (merci encore Saeed) le vent se relève. On évacue la zone mais décidons d'aller voir le lac de sel de plus près.

 

Nous prenons donc la direction du portail d'accès. Arrivés devant, deux hommes viennent nous voir et moyennant 50 000 rials/pers nous indiquent le bon itinéraire pour arriver à la mine.

On se lance sur la piste qui traverse l'ancien lac asséché. On roule sur une couche de sel teintée de sable mais l'eau n'est pas loin en dessous (30cm) comme nous le prouvent les trous saumâtres par endroit.

La mine n'est en fait pas impressionnante : c'est un bulldozer qui débarrasse la croûte sale puis qui fait des tranchées dans la couche de sel mise à nue et qui charge ensuite les camions.

L'eau remonte alors par capillarité et reforme la couche de sel au bout d'un bon moment.

Nous refaisons les 4 kilomètres de piste salée avant de retrouver le poste de pesage à l'entrée du site.

On profite d'avoir "graissé la patte" en entrant pour demander la pesée de la voiture. Une fois le plateau libéré du camion chargé de plus de 40T de sel, on se place dessus.

Benoit va voir la pesée : JSBmobile = 3400kg avec tous les pleins, les réserves et l'équipage à bord.

Elle est bien chargée notre monture mais on la ménage sur la route.

 

Découverte d'Isfahan

Justement en parlant de route, on y retourne et nous parcourons les derniers kilomètres qui nous séparaient d'Isfahan.

Sur place, la circulation est chargée voir chaotique en ce milieu d'après midi.

On tourne en ville pendant une heure avant de se trouver une place à l'ombre dans un parking payant (8000rial/h) au milieu du parc Rajayi du côté de Bagh Goldasteh Street.

Ce parc a le mérite d'être proche du centre historique à pied et de nous fournir un point d'eau, des toilettes et une aire de jeu pour Jenga.

Il est 15h lorsque l'on part découvrir la fameuse esplanade Naqsh-e Jahan (sans Jenga).

Ce grand square, agrémenté d'un bassin et entouré de 2 mosquées et d'un palais, est magnifique. On part alors explorer les bazars plus au nord et nous atteignons ainsi la mosquée Jameh (classée Unesco).

Comme nous y sommes après 16h30 le guichet d'entrée est fermé mais le lieu reste ouvert gratuitement.

On en fait le tour et quelques photos malgré les travaux dans la cour centrale .

Nous reprenons par les multiples bazars pour atteindre au soleil couchant la mosquée Hakim. Le lieu est vivant et les faïences murales sont très jolies. On apprécie l'atmosphère.

De retour sur le square Naqsh-e Jahan, on redécouvre le lieu envahi par les Iraniens qui a la nuit tombée, viennent y pic-niquer ou passer du bon temps.

Les jets d'eau et les éclairages qui s'activent en soirée, mettent en valeur les monuments périphériques.

On profite de repasser devant la mosquée Shah pour y jeter un œil malgré le guichet fermé.

On est bien comptant de la voir gratuitement car des restaurations importantes sont en cours et on ne peut plus accéder sous le dôme principal où se situe les plus belles faïences.

C'est à 19 heures que l'on regagne nos pénates un brin fourbu de notre randonnée urbaine.

 

 

Pour nous qui sommes habitués aux bivouacs sauvages loin de tout, cette nuit passée en ville ne sera pas des plus reposante (bruits de circulation, appel à la prière à 5h).

On attaque la journée par une grande balade avec Jenga pour faire le tour des vieux ponts de la ville. L'eau ne coule plus à cette saison sous ces édifices.

Nous franchissons ainsi le pont Si-o-Se Pol puis passons à côté du pont Chubi, avant de traverser sur le pont Khaju.

Ce dernier est de loin le plus beau. Nous revenons par l'autre rive jusqu'à notre point de départ.

Cette boucle de 7km est très agréable à faire car il y a des parcs arborés et très bien entretenus tout le long des deux rives.

On dépose Jenga à la voiture et nous poursuivons notre balade par la visite du palais Chehel Sotoun et de son jardin classé.

Ce palais est magnifique. Les boiseries et peintures murales à l'intérieur du pavillon sont splendides.

On prend le temps de faire le tour par l'extérieur et découvrons ainsi une jolie porte de mosquée couverte de faïences très photogénique.

Nous retournons ensuite faire un petit tour au square et dans son bazar. Toute cette marche ça creuse, on se trouve un petit restaurant sur Hafes street où l'on se régale pour moins de 3€/tête.

 

Nous ressortons du parking en début d'après midi pour pouvoir nous éloigner de la ville avant la nuit.

Fidèles à nos habitudes, on évite l'autoroute et c'est par de belles routes annexes que l'on parcourt 120km jusqu'au village de Khaledabad.

On y prend une piste sableuse pour partir en direction du désert et d'un château oublié des guides touristiques.

Nous bivouaquons après 10km en bordure de piste dans un no man's land reposant.

 

Château de Karshahi et Abyaneh

Après nos petits rituels matinaux, on finit les 15 derniers kilomètres qui nous séparent du château de Karshahi.

Une colline abritant une source masque les ruines jusqu'au dernier moment. Celles ci sont plutôt bien conservées et on s'y balade au grès de nos envies.

Après cette visite détente, nous rebroussons chemin.

On part visiter le village touristique d'Abyaneh (classé Unesco) et ses charmantes maisons en briques rouges.

Nous traversons une belle vallée et montons en altitude (2100m).

On s'acquitte du péage d'entrée avant d'atteindre le parking et d'enfin partir arpenter les ruelles à trois.

Ce vieux village brasse beaucoup de touristes mais nous n'en verrons que très peu et du coup on apprécie la quiétude du lieu.

Les maisons traditionnelles enduites de terre avec leurs balcons de bois sont assez jolies.

Le clou du spectacle, nécessite de se perdre un peu afin d'atteindre la citadelle qui fait face à la ville. La vue sur l'ensemble du village et de ses façades vaux le détour.

Nous sortons du village et roulons en direction de Kashan. On se trouve un petit coin tranquille à 25km de la ville.

 

Iran - Partie 01

Iran - Partie 03 


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Commentaires: 7
  • #1

    VIDAL (jeudi, 19 octobre 2017 20:48)

    Comme d'habitude, nous nous régalons au travers de vos envois et attendons le suivant avec impatience.

    Prenez bien soin de vous et à bientôt.

  • #2

    PASCALE ET DANIEL (jeudi, 19 octobre 2017 21:15)

    Magnifiques monuments superbement entretenus, le calme et la tranquillité au milieu d'espaces grandioses.

  • #3

    Carole (jeudi, 19 octobre 2017 21:18)

    Magnifiques images de l ancienne splendeur iranienne !

  • #4

    Melanie (jeudi, 19 octobre 2017 21:19)

    Coucou,
    L'Iran que de bons souvenir. J'espère que vous profitez autant que nous. En tout cas les ennuis sont passés place à l'hospitalité Iranienne. Si vous voulez des adresses on peut vous en donner en privé. On a encore des amis là-bas.
    Profitez un max.
    Bises.
    Mela et les bostrotters

  • #5

    pepere63 (vendredi, 20 octobre 2017 08:12)

    Bonjour , vos photos donnent envie . Le manque de liberté individuelle me rebute ainsi que l'exploitation du touriste . Merci pour vos retours .

  • #6

    Brigitte Hervé (samedi, 21 octobre 2017 14:21)

    Les photos sont magnifiques et nous sommes ravis d'avoir des nouvelles régulières qui nous permettent de découvrir tous ces sites.
    Avec en plus des rencontres locales bien sympathiques. A bientôt Bises

  • #7

    Gérard Rouzier (jeudi, 26 octobre 2017 21:47)

    Un bonjour amical de Hyères. Vos aventures sont passionnantes et nous voyageons à travers vos yeux. Ici tous se passe bien et nous attendons patiemment ton retour. Charly, le mari de Marielle, est accueilli au magasin pour l’ensemble de ses stages. Un futur opticien Guyannais.